Combattre la procrastination

Pour ce premier article de l’année 2020, j’ai décidé de vous parler de la procrastination. 

Procrastiner, c’est remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même. Certains d’entre nous sont des champions de la procrastination et se retrouvent souvent en train de tout faire au dernier moment, ce qui peut créer de gros problèmes lorsqu’il y a des deadlines à respecter et qu’un imprévu se dresse sur le chemin.

J’avoue que je suis plutôt du genre à faire les choses tout de suite pour le barrer de ma “to-do list” et pouvoir passer à autre chose en ayant l’esprit tranquille. Sauf lorsqu’il s’est agi de commencer mon blog! J’en parlais depuis cinq mois de ce blog, j’ai rebattu les oreilles de toutes les personnes de mon entourage avec la liste des sujets que je compte aborder, j’ai fantasmé sur les échanges passionnants que j’allais avoir avec vous mes lecteurs et… Rien. Il y avait toujours quelque chose qui me freinait, qui faisait que ce n’était pas le bon moment, alors que j’avais déjà une idée très précise de ce que je voulais faire! J’ai d’abord attendu de rassembler suffisamment de documentation pour ma première série d’articles. Ensuite, j’ai fait des brouillons d’articles que je n’ai pas trouvés suffisamment accrocheurs et je me suis dit qu’il fallait prendre le temps de retravailler tout ça avant de me lancer. J’ai finalement décidé que ce serait mieux de démarrer tranquillement au mois de février 2020, et que ça ferait partie de mes bonnes résolutions pour la nouvelle année.

Mais j’ai fait une rencontre aujourd’hui m’a fait changer d’avis. En allant à la salle de sport ce matin (j’essaie de faire une heure de sport au moins cinq fois par semaine), j’ai rencontré un jeune homme sur le parking qui demandait de l’argent aux passants. C’était un jeune noir plutôt propre sur lui avec un accent anglophone. Quand il s’est adressé à moi,  je lui ai demandé d’où il venait. Il m’a raconté qu’il venait d’avoir 21 ans, qu’il est originaire d’Afrique de l’Ouest et qu’il est venu en France pour jouer au football mais qu’il n’a ni domicile, ni famille sur place.  Perplexe, je lui ai demandé pourquoi est-ce qu’il est venu en France s’il n’a aucune solution d’hébergement et aucun moyen de gagner sa vie. Il m’a répondu que la vie dans son pays est très difficile, qu’il est enfant unique et que ses parents sont décédés. Et puisqu’il n’a pas de famille pour l’aider à s’en sortir dans son pays d’origine, il est venu en France à la recherche d’une vie meilleure. Il a ajouté qu’en plus d’être footballeur il est DJ, et qu’il veut s’acheter un ordinateur portable à 1200 euros pour pouvoir exercer ce métier. Il a, d’après lui, déjà économisé 800 euros dans ce but et cherche auprès des passants de quoi combler ses besoins quotidiens et aussi compléter cette somme. 

Je n’étais pas sûre que ce qu’il raconte soit vrai, mais j’ai décidé de lui accorder le bénéfice du doute. J’ai commencé par lui dire que je ne lui donnerai pas d’argent mais que j’allais plutôt lui donner quelques conseils. Je lui ai expliqué qu’il n’avait pas obligatoirement besoin d’un ordinateur portable à 1200 € pour travailler comme DJ; qu’il existe plusieurs modèles d’ordinateurs qui coûtent beaucoup moins cher avec lesquels il peut démarrer, en attendant de gagner suffisamment d’argent pour pouvoir acheter le matériel de ses rêves, et qu’il pouvait même commencer en utilisant le matériel du night-club ou du bar dans lequel il allait se faire embaucher. J’ai poursuivi en disant que la priorité c’était d’abord de faire le tour des endroits de la ville qui pourraient avoir besoin d’un DJ afin de trouver un job; qu’il ne devait surtout pas attendre que les conditions “idéales” soient réunies avant de se jeter à l’eau, mais qu’il devait plutôt commencer tout de suite avec les moyens à sa disposition au lieu de remettre au lendemain. J’ai ajouté qu’il est indispensable pour lui de rapidement trouver du travail pour gagner de l’argent s’il veut pouvoir survivre dans ce pays et qu’il ne doit compter que sur lui-même et sur ses propres ressources pour s’en sortir. Nous avons discuté encore quelques minutes et nous nous sommes séparés.

J’ai beaucoup réfléchi après  cette rencontre. Je me suis rendu compte que je ferais bien d’appliquer moi-même les bons conseils que j’avais donnés à ce jeune homme. Au lieu d’attendre février 2020 pour commencer mon blog, pourquoi ne pas le faire dès aujourd’hui? Après tout j’ai suffisamment de matière pour faire plusieurs articles.

Remettre au lendemain est une erreur que nous faisons trop souvent. Nous devrions faire en sorte que demain ce soit aujourd’hui, en faisant immédiatement tout ce qu’il est possible de faire, avec les moyens à notre disposition. La vie est courte, nous ne savons pas de quoi demain sera fait _ni même si nous serons là demain_ alors pourquoi attendre? Nous avons tous des projets, des choses que nous avons envie d’entreprendre, des livres que nous avons envie de lire,  des voyages que nous projetons de faire, des gens que nous avons envie de rencontrer, des personnes avec lesquelles nous sommes fâchés et avec lesquelles nous souhaitons nous réconcilier… Et nous attendons que les conditions idéales soient réunies pour pouvoir nous lancer. Et si les conditions n’étaient jamais idéales et qu’à force d’attendre nous rations finalement le coche? Ne vaut-il pas mieux se lancer dès que nos moyens nous le permettent sans attendre une hypothétique situation “idéale” qui peut ne jamais se présenter? En tous cas, en ce qui me concerne, j’ai vaincu la procrastination et je me suis lancée! J’ai démarré les activités de mon blogle 15 janvier au lieu d’attendre février 2020 et j’en suis très heureuse. 

Et vous chers lecteurs, quelles sont les choses que vous avez envie de faire et pour lesquelles vous attendez que les conditions idéales soient réunies? Je vous invite à faire une liste de toutes ces choses, petites et grandes, et à vous lancer sans délai pour toutes celles qui sont réalisables immédiatement. La vie n’attend pas mes chers amis, alors faites en sorte que demain ce soit aujourd’hui!

Si vous souhaitez faire des commentaires sur cet article et/ou partager vos expériences sur le sujet, n’hésitez pas à le faire sur le site internet ou sur mes pages PLK Consultancy sur Facebook et Instagram.

Merci pour votre attention à très bientôt.

Péléka Kouloufoua (PLK)

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